vendredi 5 février 2016

Les retraites et la colère !

On adore la Grèce et on adore les manifs : on a adoré la manif à Athènes contre le projet du gouvernement grec visant à réformer les retraites ! On s'y est retrouvé un peu par hasard. On est arrivé à Athènes le jour de la manif (sans le savoir), on avait rendez-vous dans le quartier général des anars athéniens (sans le savoir), on nous a proposé d'aller à la manif et on a accepté en toute connaissance de cause. Sur place la tension était palpable (comme disent les journaleux). De la colère. Ça grondait en grec dans tous les cortèges. Au second plan les retraites, au premier plan de la rage en grec encore une fois. On a vu défiler des Trotskistes, des socialo-révolutionnaires, des anars, des syndicats de travailleurs, énormément de jeune, des cocos, des pseudo-anarchistes et des mecs et des nanas socialement à bout de nerf. Tout ça était très bien encadré par les Robocops grecs (les Robocopos). On a eu droit à quelques Molotovs et bien sûr à quelques grenades lacrymogène ! Et oui, celles qui piquent les yeux comme à Nantes ! C'est beau l'harmonie européenne au niveau des bombes lacrymo, ça pique partout pareil! 
Enfin, petite mise au point : les grecs ressentent une profonde déception depuis l’élection de Tsipras qui avait, à l'époque des élections, promis de mettre un terme au plan d'austérité. Maintenant que son gouvernement est aux responsabilités, il multiplie les réformes socialement insoutenables pour les grecs; Reniement après reniement. 

                           







Kithnos - Kea

Nous avons découvert et visité les îles de Kithnos (le th se prononce avec la langue entre les dents de devant) et de Kea (se prononce comme ça se lit) appartenants aux cyclades. " Putain, c'est beau ! " comme on a dit tous les 200 mètres. C'est incroyable. Un sacré moment durant notre voyage. Pas facile pourtant, puisqu'il y a un accès limité à l'eau potable (et l'eau est payante 
). La route, étant donné qu'il n'y en a qu'une, est assez difficile contenu du dénivelé. Mais putain, c'est beau ! Allez-y ! On y trouve des thermes, des villages sublimes, des montagnes de tooooooooooooooooooooooute beauté et un patrimoine agricole stupéfiant ! Allez-y, putain !














Et par rapport aux bivouacs ?...

Dans un article précédent, on avait fait les malins en prétendant que nos bivouacs étaient les meilleurs... écoutez... ça se confirme ! Et en Grèce... en Grèce... et beh on bivouac sur la plage ! Et putain, c'est beau sur la plage ! On est hors-saison c'est donc plus facile pour trouver des lieux désertiques. Et sur les îles de Kea et Kithnos, 80% des maisons sont inhabitées en cette saison, résultat : la plage n'est que pour nous, on adore ça bien sûr !








Quoi d'autre sur la route ?

On croise de tout sur la route, c'est pas extra-ordinaire en soi mais ça nous fait sourire à chaque fois : les vaches ruminantes, les chèvres on the beach, les chasseurs bourrés qui fêtent la fin de la saison de la chasse aux canards et qui dansent comme Francky Vincent sur de la musique trad grecque, etc... c'est pas grand chose mais sur le moment ça fait du plaisir partout.







La route, nos routes.

Tous les blogs de voyage à vélo ont leur diaporama sur les routes empruntées. Mais les mecs sont beaucoup moins cyclo-sexy que ma sexycliste et moi... Mais on va quand même faire pareil : on cadre au milieu de la route, on choisit de jolis paysages, on met le paquet sur la montagne et les routes en serpent, on préfère les routes en mauvais état...
En Grèce on est si bien servi niveau belles routes, les automobilistes sont assez inattentionés mais ça va on n'est pas mort. Si on n'avait pas à faire demi-tour tous les jours... mais les grecs le reconnaissent eux-mêmes : Ils sont fous sur la route ! Et surtout au niveau des directions, indications, panneaux etc... Ils se contredisent eux-mêmes, un vrai bordel ! Mais les routes sont réellement superbes donc on oublie vite.
On a quand même emprunté un sacré paquet de fois l'autoroute sur les conseils de plusieurs personnes qui considéraient que nous serions plus en sécurité sur l'autoroute ! "On s'en fout on est à vélo" qu'on se répète en serrant les fesses !












Un chien, des chiens, des bébés chiens, ta gueule le chien !

Meilleur ami de l'homme, à ce qu'il paraît, mais pas toujours le meilleur ami du voyageur cyclo-sexy ! On pensait en avoir fini avec les clébards en quittant la Roumanie mais c'était sans penser à la Grèce. Avec les chiens grecs on passe à un autre niveau ! Au niveau " je t'aime moi non plus... " Le chien roumain était amaigri, faible et fainéant à l'idée de nous courser. Le chien grec, en revanche, est beaucoup plus vigoureux et agressif. Bien souvent il évolue en groupe, en gang de chiens (ou en meute si vous voulez le vrai terme technico-canin!). Il a donc fallu adapter notre attitude pour mettre en fuite ces bêtes. Il n'y a pas vraiment de secrets où de méthodes, ce qui compte c'est le résultat : qu'ils nous foutent la paix et qu'ils dégagent sans emporter avec eux un morceau de nos mollets qui nous servent quand même beaucoup au quotidien ! 

Mais voici malgré tout quelques techniques approuvées et certifiées OSEFONEV 2015-2016 : 

- Criez plus fort qu'eux !
- Arrosez-les à l'aide de votre bidon !
- Dites-leur : tu m'fais pas peur... de toute façon on connait des chiens roumains ! "
- Insultez-les ! Au choix : " Enculé ! ", " Malaka ! " (connard en grec), " Ta gueule en grec ! ".
- Foncez-leur dessus tête baissée !
- Soyez plus con qu'eux en dansant sur votre vélo par exemple !
- Accélérez où ralentissez, au choix, ça se fait au feeling mais faut bien choisir parce que ça peut les exciter encore plus des fois !
- Lancez des cailloux sans valeur.
- Donnez leur des conseils du type : " va chez le coiffeur ", " Divorce ! ",  " Attaque ma sexycliste ! ", " abonne toi à télé 7 jours ".

Voilà en gros quelques méthodes efficaces. Bon parfois il y a des moments plus sympas comme quand ils s'assoient tranquillement devant vous pour gratter des caresses. Où quand la mère envoie ses chiots (trop mignons putain) pour nous attendrir pendant qu'elle fouille nos sacoches.